King Sunny Ade

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Né Sunday Adeniyi le 22 septembre 1946, King Sunny Adé n’usurpe pas le titre de « roi » étant d’ascendance royale par sa famille. Né dans la province d’Ondo au sud du pays, King Sunny Adé part faire ses études à Lagos. En fait des bancs de l’université locale, ce sont les salles de concert qu’il fréquente bientôt. King Sunny Adé est connu au Nigéria à partir du milieu des années 1960 et enregistre ses premiers titres en 1967. Il pratique d’abord le Highlife avec des groupes nommés The Green Spots, African Beat, et Golden Mercury.

King Sunny Adé ne se contente pas d’être reconnu au Nigéria et en Afrique de l’Ouest, et commence à tourner en Europe et aux Etats-Unis au milieu des années 1970. Vite apprécié pour des performances scéniques de Haute volée et un style de guitare particulier, King Sunny Adé joue pour un public racialement mixte à une époque où la musique africaine reste encore peu connue du public blanc. Au contact de l’Occident, King Sunny Adé fait évoluer son style et crée ce qu’il appelle la « juju music » en introduisant des instruments inédits dans la musique nigériane. La pedal steel guitar, le synthétiseur, le vibraphone, et les pédales d’effets viennent ainsi apporter des sonorités rock et psychédéliques à la musique de King Sunny Adé. King Sunny Adé s’ouvre également à des rythmes latino, en particulier la samba.

La chance de sa vie survient lorsque Martin Meissonnier le présente à Chris Blackwell, à la recherche d’une nouvelle icône du tiers-monde et de la world music après le décès de Bob Marley. King Sunny Adé devient ainsi l’égal d’un Fela Kuti avec la sortie en 1982 de Juju Music. bombardé classique du genre, Juju Music est l’un des albums précurseurs de la world fusion et fait de King Sunny Adé le père d’une grande partie de la musique africaine actuelle. Malgré ce succès et des collaborations avec Manu Dibango ou Stevie Wonder, King Sunny Adé se retire temporairement de la scène musicale pour se consacrer aux affaires et à une fondation caritative.

Le musicien reste une référence dans son pays où il inspire de nombreux jeunes artistes. Il revient progressivement sur le devant de la scène avec quelques albums de bonne facture, dont Odu (1998), Seven Degrees North (2000), et Baba Mon Tunde (2009). Les compilations The King of Juju: The Best of Sunny Adé (2002) et Best of the Classic Years (2003) offrent un regard circulaire sur un artiste dont les concerts déplacent toujours les foules aux Etats-Unis.

Copyright 2015 Music Story François Alvarez

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